Article publié dans Le Progrès (avril 2021)

Le Progrès complet Fabrice Gellet

Depuis 23 ans, les écuries Fabrice Gellet sont spécialisées dans les compétitions de saut d’obstacles. Nichées au cœur des Gorges de la Loire, l’entreprise valorise les jeunes chevaux et accueille une quinzaine d’équidés en pension.

Fabrice Gellet dirige les écuries spécialisées dans les compétitions de saut d’obstacles à Saint-Just Saint-Rambert. Il explique : « la première chose pour moi est la notion de plaisir du cheval. Il ne faut pas les contraindre ni les brusquer.

« Nos chevaux se sont nos bébés »

Depuis 1995, le cavalier accueille en pension les chevaux de propriétaires et propose la valorisation et le commerce de jeunes équidés. ‘On entraîne les chevaux à partir de 4 ans pour les amener à un haut niveau », précise Fabrice Gellet soucieux du bien-être animal. « Nos chevaux se sont nos bébés. J’aime savoir où ils vont et ce qu’ils vont faire », confie celui qui les côtoie au quotidien depuis l’âge de 10 ans. « Enfants, j’ai vu passer des chevaux devant chez mes parents. Ils m’ont proposé d’essayer. Je n’ai jamais laché », se souvient-il.

En club amateur pour le loisir, le passionné a rapidement évolué gravissant les niveaux d’étriers, aujourd’hui nommés Galops, jusqu’à en faire son métier.

Titulaire du DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse et du Sport) et du BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport), Fabrice Gellet s’est formé auprès de professionnels réputés comme Laurent Laporte et Thierry Pomel.

Le Pontrambertois qui a participé aux championnats de France de sauts d’obstacles a également travaillé avec de grands noms du monde équestre tels que Laurent Goffinet, Daniel Biancamaria ou Eric Deyna.

Transmettre un savoir tout en offrant une qualité de service

« Ce sont des cavaliers avec qui j’ai la même vision du cheval et du travail car en faire son métier demande beaucoup d’investissement », précise l’entrepreneur. Il poursuit : « j’aime transmettre un savoir tout en offrant une qualité de service. C’est un métier qui permet de se remettre en question de façon permanente car les techniques d’apprentissage évoluent. Avec les chevaux, il faut savoir rester humble ».

La rhinopneumonie plus inquiétante que le covid

Les écuries Fabrice Gellet vivent aussi au rythme du Covid-19. Si l’impact économique a pu être restreint grâce aux chevaux inscrits en pension à l’année, les stages proposés n’ont pas pu se tenir tout comme les compétitions.

« Notre problème face à la crise sanitaire était que les propriétaires ne pouvaient plus venir voir leurs chevaux. Nous avons donc organisé des visios pour rassurer nos clients ». détaille Fabrice Gellet, contraint de redoubler d’efforts pour s’occuper de tous les pensionnaires chaque jour. « Ma fille était confinée avec nous, elle a pu m’aider » avoue-t-il.

Ce qui préoccupe davantage Fabrice Gellet aujourd’hui, c’est un autre virus contagieux entre les chevaux : la rhinopneumonie. « C’est là ma grosse inquiétude. Mes chevaux ne sont pas sortis et nous n’avons pas reçu de chevaux extérieurs mais pour nous, cela a plus d’impact pour les concours que le Covid », explique t-il.

Article publié dans le journal « Le Progrès » du 3 avril 2021 et rédigé par Alban Thomas